Renationalisation d'EDF ?
Le programme socialiste nous confirme donc le projet de "renationaliser" EDF en cas de retour au pouvoir, pour un coût (actuel) d'environ 10 mds d'euros... Mon intention n'est pas de discuter du fond de cette mesure ni du fond du programme socialiste (je ne saurais dire mieux que M. Le Boucher sur ce point). En revanche, j'avoue être impressionné par les incongruités de la proposition quant elle indique que "l'Etat ne dépensera pas un euro" pour cette renationalisation dont le coût serait assumé par EDF elle-même et la Caisse des dépôts et Consignation :
- Sur le "raisonnement" économique, dans la mesure où ces deux entreprises appartiennent à l'Etat, toute dépense de ces entreprises constitue évidemment une dépense indirecte de l'Etat (qui, dans le meilleur des cas, devra supporter une moindre remontée de dividendes).
- En ce qui concerne la participation de la Caisse des dépôts et consignations, cette proposition - qui ignore totalement l'indépendance de la Caisse - démontre simplement que les socialistes n'ont pas évolués depuis 1989, date à laquelle on la faisait piteusement participer à la tentative de renationalisation de la Société Générale...
- En ce qui concerne la participation d'EDF elle-même, il faudrait peut-être que quelqu'un dise à M. Hollande - ou à sa compagne - que, depuis la loi du 9 août 2004 EDF n'est plus un EPIC mais une SA "régie par les lois applicables aux sociétés anonymes (article 24) et notamment aux dispositions de l'article L 242-6 du code de commerce. Or, je ne vois pas où se situerait l'intérêt social d'EDF-SA dans le fait de financer sa propre renationalisation ; au contraire, il est ouvertement indiqué que la participation de l'entreprise n'aurait pour objet que d'éviter cette dépense à l'Etat... tout ceci me paraît relever de l'abus de biens sociaux, étant observé que bien évidemment, l'intérêt de la filiale (EDF) ne se confond pas avec celui de sa "société mère" (l'Etat), même si cette dernière détient à l'issue de l'opération 100 % du capital. Je me demande si je ne vais pas acheter un titre EDF pour me donner qualité à agir et m'offrir le plaisir de me constituer partie civile ... Il est vrai que la probabilité de voir cette "promesse" se réaliser me semble proche de zéro.
- Sur le "raisonnement" économique, dans la mesure où ces deux entreprises appartiennent à l'Etat, toute dépense de ces entreprises constitue évidemment une dépense indirecte de l'Etat (qui, dans le meilleur des cas, devra supporter une moindre remontée de dividendes).
- En ce qui concerne la participation de la Caisse des dépôts et consignations, cette proposition - qui ignore totalement l'indépendance de la Caisse - démontre simplement que les socialistes n'ont pas évolués depuis 1989, date à laquelle on la faisait piteusement participer à la tentative de renationalisation de la Société Générale...
- En ce qui concerne la participation d'EDF elle-même, il faudrait peut-être que quelqu'un dise à M. Hollande - ou à sa compagne - que, depuis la loi du 9 août 2004 EDF n'est plus un EPIC mais une SA "régie par les lois applicables aux sociétés anonymes (article 24) et notamment aux dispositions de l'article L 242-6 du code de commerce. Or, je ne vois pas où se situerait l'intérêt social d'EDF-SA dans le fait de financer sa propre renationalisation ; au contraire, il est ouvertement indiqué que la participation de l'entreprise n'aurait pour objet que d'éviter cette dépense à l'Etat... tout ceci me paraît relever de l'abus de biens sociaux, étant observé que bien évidemment, l'intérêt de la filiale (EDF) ne se confond pas avec celui de sa "société mère" (l'Etat), même si cette dernière détient à l'issue de l'opération 100 % du capital. Je me demande si je ne vais pas acheter un titre EDF pour me donner qualité à agir et m'offrir le plaisir de me constituer partie civile ... Il est vrai que la probabilité de voir cette "promesse" se réaliser me semble proche de zéro.